Le SNALC-CSEN a toujours réclamé que les remplacements des absences prévisibles et de courte durée des professeurs soient assurés
par le recours au volontariat.
Il reste sur cette position.
Il constate que la note de service du 30 août 2005 s'en écarte alors que le Ministre semblait, en juin il est vrai, la considérer
comme légitime.
Le SNALC-CSEN tient à dénoncer l'idée que « le protocole (pour le remplacement) procède d'un engagement professionnel partagé par
les enseignants », phrase qui nie la possibilité même du volontariat et impose, de fait, aux professeurs des lycées et collèges -et
seulement à eux- de nouvelles obligations de service.
Il tient à faire remarquer que ce protocole « dont chaque établissement doit se doter pour, au plus tard, le début octobre » (alors
même que les nouveaux conseils d'administration ne seront pas installés) fait peser sur les professeurs une nouvelle charge
administrative. Son élaboration et son application ne manqueront pas de créer des dissensions au sein des équipes éducatives quand
l'intérêt bien compris des élèves voudrait qu'on facilite la cohésion de ces équipes.
Le SNALC-CSEN tient à faire remarquer que cette note de service accroît les moyens de pression et les pouvoirs des chefs
d'établissement sur les professeurs en leur laissant le choix des professeurs les plus qualifiés pour les remplacements !
Pour le SNALC-CSEN, la rémunération proposée pour ces heures supplémentaires imposées, soit 25% de plus que les actuelles HSE, est
ridiculement basse par rapport à l'augmentation actuelle du coût de la vie et reste insuffisante par rapport au travail demandé.
Le SNALC-CSEN qui s'est toujours interrogé sur l'intérêt pédagogique de cette mesure constate qu'une fois de plus, le désir de
satisfaire les fédérations de parents d'élèves a prévalu sur toute autre considération.
Au Comité Technique Paritaire Ministériel du 13 juillet, la CSEN a refusé de pratiquer la politique de la chaise vide.
L'élu de notre confédération CSEN, qui représentait donc le SNALC à ce CTPM, a tenu à siéger pour voter CONTRE les nouveaux
dispositifs, inacceptables, du remplacement de courte durée, du recrutement sans titre ni diplômes et sans activités liées à
l'éducation pour le troisième concours.
La FSU et la CGT ont, elles, préféré quitter la salle, ne pas siéger, ne pas s'exprimer, ne pas voter ...
Comme, en outre, un représentant du SNES-FSU et un autre de FO étaient, de toute façon, hélas purement et simplement absents
depuis le début, et que, de surcroît, un délégué du SGEN-CFDT est parti avant les quatre derniers votes, tout cela n'a fait
qu'assurer mathématiquement et automatiquement une large majorité à l'Administration dans tous les votes, par 18 voix face,
au maximum, à seulement 8 ou 9 suffrages !
Et tous les textes ont ainsi obtenu, sans problème, un avis officiellement favorable, même les plus contestables pour les
personnels !
Non, ce n'était vraiment pas le meilleur moyen de représenter et de défendre les personnels que de ne pas siéger pour eux ...
La CSEN, au nom du SNALC, a insisté en particulier à ce CTPM sur ses désaccords avec les modalités du nouveau remplacement de
courte durée :
* il s'agit en fait, hélas, non pas de remplacements imprévisibles de très courte durée,
mais bien de remplacements d'éventuellement 15 jours ... voire plus, par
prolongations successives !
* pas de volontariat, passé le trimestre de rentrée, dans le texte du décret ;
* modalités définies différemment dans chaque établissement, et sous le contrôle (la
pression ? la décision ?) du ... Conseil d'administration ;
* aucune garantie que le remplacement se fera bien dans la seule discipline ;
* pas de préavis dans le décret, remplacement "au pied levé", d'un jour à l'autre ...
* jusqu'à une classe entière, voire deux classes supplémentaires par semaine !