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EDUCATION : PAS DE TREVE DES CONFISEURS


Communiqué de presse des instances nationales du SNALC


Profitant habilement des vacances d’hiver, le Ministère de l’éducation a annoncé une série de mesures inadmissibles:

- diminution des postes mis aux concours de recrutement

- suppression massive de postes dans le second degré

- amputation d’une demi-heure de l’horaire hebdomadaire des élèves de 5ème et de 4ème.


Le CTPM de ce lundi 9 janvier a unanimement critiqué et rejeté ces mesures.


Pour le SNALC-CSEN, la diminution des postes mis aux concours amplifie un mouvement de désengagement de l’Etat de ses obligations d’instruction, toutes ces suppressions, non plus que celles des postes, ne pouvant être justifiées par les évolutions démographiques. Le SNALC considère de plus que les variations importantes du nombre des postes d’une année à l’autre, dans la même discipline, ne peuvent qu’inciter les meilleurs étudiants à se détourner du professorat. Le SNALC réclame le respect par le gouvernement de ses engagements quant à une programmation pluriannuelle des recrutements.


Les suppressions massives de postes dans le second degré sont en contradiction flagrante avec les besoins actuels d’encadrement des élèves comme le prouvent les décisions prises par le Recteur de Versailles en faveur du lycée Louis Blériot d’Etampes. Le SNALC demande que le Ministère revienne sur certaines des mesures annoncées. Les faibles résultats, tant au brevet qu’au baccalauréat, de certaines des académies les plus touchées, justifient amplement qu’on y améliore l’encadrement des élèves. Il demande aussi que les collègues touchés par des fermetures de postes fassent l’objet d’un traitement individualisé qui pourrait déroger aux règles habituelles des affectations. Se contenter de donner des points supplémentaires pour un mouvement qui n’offre pas de poste n’est plus acceptable. L’administration doit trouver d’autres solutions.


Quant au financement des 1000 postes prévus pour les futurs collèges « ambition réussite » par la suppression d’une demi-heure hebdomadaire dans les classes de cinquième et de quatrième, la mesure ne peut que soulever l’indignation. En quoi en effet cette amputation de l’horaire de tous les élèves, y compris ceux scolarisés dans les établissements les plus difficiles, favorisera-t-elle l’acquisition par tous du socle commun?

Il s’avère par contre que la diminution des horaires des disciplines pour permettre la mise en place des IDD aura abouti en quelques années, à une diminution sèche qui va conduire à un nouvel allègement des programmes déjà annoncé par le Ministre.

L’implantation dans les quartiers difficiles des collèges d’excellence ne se justifie, pour le SNALC, que si l’état garantit d’abord à tous les élèves, sur tout le territoire, une instruction solide.

Le SNALC-CSEN constate que la nécessité de réduire la dette de l’Etat a contraint le Ministère de l’Education nationale à imposer des restrictions draconiennes. Il tient à souligner que le maintien en l’état des structures actuelles du système éducatif n’est pas compatible avec ces restrictions, signes de la volonté, à peine cachée, du gouvernement de transférer vers les associations et les collectivités territoriales une partie de la mission éducative de l’Education nationale.


Paris, le 9 janvier 2005

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