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ZEP


Quel avenir pour les ZEP ?


Le projet du ministre

Après la publication d'une étude par l'INSEE en septembre dernier, et le débat politique qui en a suivi, Gilles de Robien a annoncé, le 13 décembre 2005, une réorganisation de l'éducation prioritaire en France selon trois niveaux.

Un niveau EP1

Il correspondra aux 200 à 250 collèges « ambition réussite » et aux écoles de leur secteur. Le choix s'effectuera en fonction de quatre critères :

•  la situation sociale des familles (plus de 2/3 de catégories socio-professionnelles défavorisées
•  la part d'élèves ayant un retard supérieur à deux ans à l'entrée du collège (10%)
•  l'évaluation des résultats à l'entrée en sixième
•  le nombre d'élèves non francophones

Dès la rentrée 2006, 1000 enseignants expérimentés supplémentaires recrutés sur des « postes à profil » seront affectés dans les collèges « ambition réussite » . 3 000 assistants pédagogiques seront également recrutés pour assurer de l'aide aux devoirs et faire du soutien scolaire.

Un niveau EP2

Il concernera les zones urbaine moins sensibles, qui comportent plus de mixité sociale : les établissements continueraient de recevoir les moyens actuels.

Un niveau EP3

Il rassemblera les ZEP/REP qui ont vocation à sortir en trois ans du dispositif de l'éducation prioritaire (les personnels actuellement en fonction conserveront les indemnités liées à l'éducation prioritaire tant qu'ils sont en poste dans ces établissements et durant trois ans maximum).

Pour plus d'informations lire le dossier de presse du ministère, le discours du ministre ou la lettre flash du 15 novembre 2005 :
Dossier de presse du ministre
Discours du ministre
Lettre flash du 15 novembre2005

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Communiqué de presse du SNALC


Le SNALC constate que les mesures proposées par Gilles de Robien étaient déjà contenues dans la loi Fillon et son rapport annexé. Ces mesures qu'il aurait aimé voir chiffrer seront mises en oeuvre à budget constant ce qui, en clair, revient à faire financer les collèges labellisés « ambition réussite » par l'ensemble des autres établissements.

Le SNALC s'étonne que l'essentiel des mesures porte sur les collèges et demande au Ministère de lancer une réflexion sur l'école primaire . Les mesures concernant les ZEP (redéfinition du nombre des établissements et des critères de classification) reflètent la volonté de traiter un problème réel. Seront-elles efficaces ? Le SNALC en doute :

- Il ne suffit pas d'afficher l'ouverture de postes supplémentaires (professeurs-assistants d'éducation, infirmières) à destination des établissements les plus difficiles pour que ces postes soient pourvus.

- Les incitations pour attirer les personnels dans ces établissements sont inappropriées: pour le SNALC l'exercice effectif en établissement difficile doit donner lieu à des allègements de service (1/3 environ), à des diminutions réelles d'effectifs (18 élèves par classe au lieu de groupes de compétences à effectifs variables) et à des bonifications indiciaires importantes. Proposer des inspections annuelles et des promotions systématiques à la hors-classe équivaut, en l'état actuel des moyens de l'Education Nationale, à abandonner à eux-mêmes les autres établissements et leurs personnels qui seraient privés de toute évolution de carrière.

- Concernant les élèves: les mesures proposées (3 heures de découverte des métiers en 4 ème, classes relais supplémentaires, intervention des collectivités locales et des associations-parrainages, dérogations possibles à la carte scolaire) qui ne remettent pas en cause les structures du système et maintiennent le recours à la remédiation généralisée (y compris par des bénévoles) risquent de renforcer la ghettoïsation de certains établissements.

Pour que le « nouveau » dispositif ZEP soit un dispositif performant, le SNALC appelle à une concertation approfondie qui pourrait porter sur :

- le recentrage de l'enseignement primaire sur l'acquisition des fondamentaux (contenus des programmes-horaires spécifiquement dédiés au français et aux mathématiques) le développement, dans ces zones, de l'alternance, de l'apprentissage en lycées professionnels et de voies spécifiques de retour vers les séries générales et technologiques.

- l'aménagement des structures du collège pour mener tous les élèves au Diplôme National du Brevet ou, au moins, à la maîtrise du socle commun. Viser l'excellence dans un domaine « culturel, sportif ou environnemental » n'a de sens que si cette maîtrise est d'abord assurée à tous.

- la définition claire des contenus des « parcours individualisés » : parents et élèves doivent en effet pouvoir inscrire la diversité proposée en collège dans les voies et séries des lycées professionnels, technologiques et généraux.

Paris, le 14 décembre 2005

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Communiqué de presse du SNALC


Education Prioritaire : Recherche de l'efficacité ou trompe - l'œil ?

Le SNALC-CSEN , qui avait approuvé le recentrage, en faveur des ZEP, des mesures annoncées par le ministre de l'éducation, considère que la conférence de presse tenue par celui-ci, ce 8 février 2006, se limite dans sa presque totalité à rappeler, avec force, les mesures annoncées le 13 décembre dernier sans que Gilles de Robien ait expliqué :

    - comment le changement qui vise à remplacer l'aide « aux zones » par l'aide « à l'élève en difficultés » est compatible avec le classement de certains réseaux (écoles et collèges) en « ambition réussite » ?
    - comment fonctionneront concrètement les mesures annoncées  : avec le concours de quels personnels ? payés sur quel budget ?
    - d'où viendront, à budget constant, les moyens supplémentaires alloués aux établissements EP1 (les plus prioritaires de tous) alors qu'aucune date n'a été fixée pour la sortie de ZEP des EP3 (ceux qui ne remplissent plus les conditions pour rester en ZEP) ?

        Pour le SNALC-CSEN , la relance de l'Education Prioritaire risque de n'être qu'un n-ième appel à la bonne volonté des personnels des établissements scolaires et au bénévolat des associations. Parler de « pilotage local renforcé » est d'ailleurs l'aveu de cette faiblesse du dispositif. Considérant qu' il n'est pas normal que l'Etat se décharge sur des associations de son devoir d'instruction et d'éducation , tâches primordiales dans une démocratie, le SNALC-CSEN demande que la relance de l'Education Prioritaire s'accompagne d'une refonte en profondeur du système scolaire actuel .

        Concernant les 249 réseaux « ambition réussite » (établissements classés EP1), le SNALC-CSEN regrette que certaines de ses propositions (seuils nationaux d'ouverture de classes et d'établissements, encadrement plus strict des expérimentations pédagogiques garantissant partout le respect des programmes en vigueur  ) n'aient pas été retenues , même s'il a conscience que leur coût a sans doute joué en leur défaveur . Il constate cependant que cette nouvelle version tient davantage compte des conditions réelles de fonctionnement des établissements scolaires (études accompagnées offertes mais non imposées, enseignement de découverte professionnelle dès la 4 ème , ateliers relais non implantés systématiquement dans ces collèges) et s'en félicite.

        Le SNALC-CSEN reste, à un moment où l'on réfléchit à modifier le livret scolaire pour le baccalauréat, dubitatif quant à l'utilité d'un livret de compétences attaché aux élèves scolarisés dans ces réseaux et maintient son opposition à la condamnation du redoublement qui reste, dans certains cas, une solution adaptée aux difficultés des élèves.

        De même, il ne saurait approuver le recrutement - sur postes à profil définis localement et proposés aux Recteurs par le réseau - de 1000 enseignants expérimentés pouvant intervenir tant en écoles qu'en collèges . Ces personnels, nouvel échelon hiérarchique( ?), doubleront en fait les formateurs IUFM et les IPR ; pour le SNALC-CSEN , l'intérêt des élèves commande que les professeurs affectés sur ces postes et bénéficiant pour cette raison d'avantages de carrière, aient un service d'enseignement et non de « concertation ».

Paris, le 9 février 2006

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Les collèges ambition réussite


A la rentrée 2004, l'académie de Versailles comptait 44 zones d'éducation prioritaires (91 REP) regroupant 531 écoles (726 en REP) 76 collèges (99 en REP), 25 lycées généraux et techniques et 10 lycées professionnels. Seule une minorité de ces établissements bénéficieront du label « ambition réussite » donnant droit à moyens supplémentaires (sur toue la France, 1.000 enseignants expérimentés recrutés sur des « postes à profil » et 3.000 assistants pédagogiques).

Le 8 février 2006, le ministère a publié la liste définitive. Dans notre académie, seuls 21 établissements bénéficieront de ce label :

CLG René Cassin, Chanteloup-les-Vignes ( 0781108F )
CLG Jules Verne, Les Mureaux (0780180X)
CLG Pasteur, Mantes-la-Jolie (0781896M)
CLG Paul Cézanne, Mantes-la-Jolie (0780417E)
CLG André Chénier, Mantes-la-Jolie (0783254N)
CLG G. Clémenceau, Mantes-la-Jolie (0781977A)
CLG Youri Gagarine, Trappes (0780187E)
CLG Les Tarterets, Corbeil-Essonnes (0911570M)
CLG de Guinette, Etampes (0911402E)
CLG Jean Vilar, Grigny (091111036G)
CLG Sonia Delaunay, Grigny (0912169T)
CLG Pablo Neruda, Grigny (0911253T)
CLG Olivier de Serres, Viry-Châtillon (0910056S)
CLG André Malraux, Asnières-sur-seine (0921545E)
CLG Henri Barbusse, Bagneux (09216631Y)
CLG Edouard Vaillant, Gennevilliers (0921157H)
CLG Paul Eluard, Garges-les-Gonesse (0950711G)
CLG Henri Wallon, Garges-les-Gonesse (0950023J)
CLG François Truffaut, Gonesse (0951920W)
CLG Jean Lurçat, Sarcelles (0950723V)
CLG Anatole France, Sarcelles (0950900M)

Si ces chiffres font apparaître un certain progrès par rapport aux informations parues dans la presse en janvier dernier (il n'était alors question que de 11 collèges), on note que notre académie est moins bien lotie que celle de Lille (28) ou que celle d'Aix-Marseille (21).

Les annonces du ministre n'ont pas non plus rassuré les enseignants sur la question des établissements classés EP3, c'est-à-dire voués à sortir de l'éducation prioritaire au terme de trois ans. On entend dire qu'à partir de l'automne 2006, les recteurs devraient examiner les EPLE « qui n'ont plus lieu d'être en ZEP, compte tenu de l'amélioration sociale du quartier et scolaire des élèves ». Plus que jamais donc, il importe de rester mobilisés.

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